Je suis dans ma chambre à l’hôpital.
Tu es là, tu t’occupes de moi. Tu es tout ce que j’ai. Les infirmières ne sont rien comparé à toi. Je ne fais confiance à personne. Seul toi, à le droit de me toucher. La journée est fini. Tu essaies de me border. Je ne veux pas que tu partes. Tu dit que tu restes un peu plus, Je t’étire le temps. Tu essaies de me rassurer, Le temps de visite est fini, Tu attends que je m’endorme. Tu pars à ton hôtel. Je te vois partir. J’essaie de dormir. Mais les bruits et le va-et-vient m’en empêche. Le Soleil est arrivé. Je t’attend avec impatience. Je compte les heures. L’angoisse me pogne. Je deviens émotive. J’ai peur que tu me laisses. Tu es là. Comme à chaque fois. Ne me laisse plus, Maman. par Laurence RuedinCette photo vous montre ce que j’ai de plus précieux: mes 3 amours. Elle vous résume aussi l’importance de faire de sa vie un combat. Pour moi, cela a été en comptant avec cette étrange maladie que je porte depuis ma naissance. 40 ans que je l’apprivoise. 40 qu’elle me force à relever des défis dont un récurrent toutes les nuits et qui pourtant semble évident: respirer.
Enfant, j’ai été portée avec intelligence, douceur et fermeté par des parents qui ont relevé des défis incroyables. Imaginez-vous qu’à ma sortie de néonatalogie en 1981, il n’y avait jamais eu pour la sécurité sociale de respirateur sortant de l’hôpital! Incroyable pour nous aujourd’hui ! Mes parents ont donc déplacé des montagnes administratives, logistiques et pédagogiques pour me permettre de vivre une vie de famille avec mes 3 frères et sœurs. Née en 1979, je découvre la vie de famille en 1981; entre temps l’équipe de l’hôpital Antoine Béclère de CLAMART aura fait bien plus que me soigner. Aujourd’hui, que je suis maman de 2 petits gars en pleine forme, je mesure avec reconnaissance l’investissement de mes parents. Que cela soit l’obligation de veille et de soin lors de ma petite enfance, l’accompagnement dans la préparation d’activités de mon adolescence ou l’acquisition de mon autonomie de jeune professionnelle, mes parents ont dû mener bien des combats pour que je vive. Aujourd’hui, je vous propose de partager, via le blogue de Combat Ondine, quelques réalités de ma vie de maman Française professionnellement active. Ma première tranche de vie de 'combattante ondine' sera ma rencontre avec mon fou de mari qui m’a dit oui. A très bientôt. PS : Mes petits bouts ont maintenant 5 et 7 ans. |
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Novembre 2020
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